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Malgré le contexte sanitaire, économique et géopolitique, les dividendes versés aux actionnaires ont continué à battre tous les records au premier trimestre 2022

Janus Henderson, groupe britannique de gestion d’actifs au niveau mondial, publie depuis 2009 un indice mondial des dividendes, qui prend en compte les 1 200 plus grosses capitalisations boursières. Sa dernière publication donne le vertige :  les dividendes versés au niveau mondial ont progressé de 11 %  au premier trimestre 2022 pour s’établir à 302,5 milliards de dollars, un record jamais atteint jusqu’à présent.

Les groupes pétroliers et miniers  affichent la hausse la plus importante : autour de +30%. Surfant sur l’augmentation du prix des matières premières, les géants des mines et des métaux devraient verser pour la première fois plus de 100 milliards de dollars de dividendes à leurs actionnaires cette année.  Le groupe minier anglo-australien BHP est devenu le plus gros payeur de dividendes au monde. Les actionnaires des groupes pétroliers ont quant eux pioché dans la manne financière générée par la hausse du cours du brent : par exemple, le norvégien Equinor a doublé ses versements de dividendes.

Les actionnaires des entreprises de transport se frottent également les mains, bénéficiant de la perturbation des chaînes d’approvisionnement qui a fait grimper les coûts de fret : le danois Moller-Maersk par exemple a versé plus de 7 milliards de dollars de dividendes en ce début d’année, son record depuis 2015. Globalement, dans tous les secteurs les actionnaires se sont servis massivement dans les trésoreries de leurs entreprises : 81% des multinationales ont augmenté les dividendes à leurs actionnaires et 13% les ont maintenus.

Les régions du monde entier sont concernées par cette augmentation des dividendes et les actionnaires des entreprises européennes sont parmi les mieux lotis : leur rémunération a augmenté de 22% en ce premier trimestre 2022. Les dividendes mondiaux devraient atteindre 1 540 milliards de dollars cette année selon le groupe Janus Henderson. Ils sont d’ores et déjà deux fois plus élevés que lors de la création de son indice mondial des dividendes en 2009.