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Depuis le début de la crise sanitaire, très peu d’entreprises ont fait faillite

Contrairement à ce qu’on pourrait penser a priori, le nombre de défaillances des entreprises a atteint un niveau historiquement bas ces derniers mois, d’après la Banque de France. Une entreprise est en situation de défaillance économique, ou de dépôt de bilan, lorsqu’elle fait l’objet d’une procédure de redressement judiciaire, c’est-à-dire lorsqu’elle n’est plus en mesure de faire face à ses obligations financières : paiement de ses fournisseurs, des salaires, remboursement des dettes financières, etc.

Depuis juillet 2020, « le nombre de défaillances sur un an s’élève à 27 896 soit un recul de 27,6 % par rapport à la même période un an plus tôt » , indique-t-elle dans sa note de juillet 2021 sur les défaillances d’entreprises (https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/def_ent_2239_fr_si_defaillances_202107_fr.pdf).

En particulier, le secteur de l’hébergement restauration, particulièrement touché par les mesures de restrictions sanitaires, a vu son nombre de défaillances d’entreprises chuter de 42% ces douze derniers mois.

Selon la Banque de France, cette chute du nombre de défaillances s’explique à la fois par :

  • Le décalage des dates de déclaration de l’état de cessation de paiements ;
  • Les mesures de soutien de l’État aux entreprises (report des charges, activité partielle, prêt garanti par l’État, etc.).

La situation pourrait changer après l’arrêt prochain du fonds de solidarité, qui a coûté jusqu’à présent 35 milliards d’euros. Ce dispositif prévoyait, pour les entreprises des secteurs professionnels les plus touchés par la crise (commerce de détail, restauration, etc.)  une compensation de 20% des pertes de chiffre d’affaires, dès que l’entreprise justifie d’une perte d’au moins 10% de son chiffre d’affaires.

Au global, le montant des mesures de soutien (prêt garanti, activité partielle, etc.) a atteint jusqu’à présent 240 milliards d’euros. Ce montant très important n’a malheureusement été conditionné à aucune garantie de maintien de l’emploi. Très peu d’entreprises ont ainsi fait faillite, mais elles ont quand même licenciés massivement : d’après la Dares, « Depuis le début de la crise sanitaire, 1050 plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) ont été initiés », soit 106500 ruptures de contrats de travail.