La reprise économique est plus forte que prévu

Selon l’INSEE, la hausse de l’épidémie de Covid-19 cet été n’a pas infléchi la trajectoire de la croissance économique, contrairement aux précédentes vagues. L’activité économique a continué sa progression et s’est ainsi rapprochée de son niveau de 2019. Depuis l’été, les effets de l’instauration du pass sanitaire sur la consommation sont limités. La consommation dans l’hébergement-restauration reste toutefois en dessous de son niveau d’avant crise, mais est bien supérieure à son niveau de l’été 2020.

Au total, la croissance moyenne annuelle s’élèverait, d’après les estimations de l’INSEE, à 6 ¼ % en 2021, après une chute de –8,0 % en 2020. Ce qui risque de la limiter d’ici la fin de l’année n’est pas tant les problèmes de consommation, contrairement à 2020, mais bien les difficultés d’approvisionnements, dans l’industrie et la construction en particulier. Cette tension sur les approvisionnements entraîne une hausse significative des prix des matériaux. « La production automobile a par exemple nettement rechuté au premier semestre sous l’effet de la pénurie mondiale de composants électroniques. », précise l’INSEE.

Certains secteurs ont également des problèmes de recrutement ; environ 15 % des entreprises de l’industrie et des services et 40 % de celles du bâtiment indiquent subir une insuffisance de personnel qui limite leur capacité de production.  Ce problème est toutefois à nuancer, ces proportions ayant connu des points plus hauts en 2018 et 2019.

Sauf si le Covid-19 nous réserve encore et malheureusement des surprises, la croissance économique devrait donc se poursuivre. Tout l’enjeu sera la redistribution de cette hausse du PIB, pour qu’elle n’aille pas directement, une fois de plus, dans les profits des grands groupes internationaux au détriment des salariés français et de leurs conditions de travail et de vie.